Entre deux rives, l'eau porte les mots...

J'écris ici comme d'autres respirent ailleurs.

Je te dépose des mots dans un ordre qui, c'est ce que je vise, allumeront dans ton esprit l'envie de les palper, soupeser, en pressentir le contenu pour, finalement, en emporter quelques uns dans le chez toi qui accueille les images polyglottes de mon imaginaire...

Ces quelques mots que je te laisse ici me servent à éclairer la vitrine qui me tient lieu de vie ou inversement la vie qui me tient lieu de vitrine. Et dans cet étal où je dépose la faïence bleue et blanche de mes enfances, je construis des formes qui se rêvent représentatives d'un tout que je préfère laisser en mouvement...

Exhibitionniste moi ?!...

Non. En fait, j'ai peur d'avoir quelque chose à dire et de passer à côté de le dire...

Alors, si dans la vitrine que je te présente, il se trouve quelque jeu de mots, des jeux de textures ou de couleurs qui t'inspirent un rêve, une révolte ou, plus modestement, un sourire, cette vitrine aura trouvé sa raison de ne plus se cacher dans les méandres du silence ou dans les couloirs gris de l'indifférence... et alors, dans le champ de coquelicots et d'œillets qui me sert de terrain d'expériences lexicales, je cueillerai les bribes d'un envol que je ne soupçonnais pas...

Et, pour ça, au moins, je te remercie...